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Dernière modification : 23 mars 2015

Transferts de savoirs franco-allemands sur l’Afrique

Michel ESPAGNE – Pays germaniques
2012-2015

  Sommaire  

 Résumé

Les études africaines se constituent en Europe à travers des échanges transnationaux, notamment entre la France et l’Allemagne. Le projet visait à éclairer du XIXe jusqu’au début des indépendances les échanges scientifiques franco-allemands sur l’Afrique. La perception d’un Frobenius qui distingue des Africains plutôt français ou plutôt allemands marque clairement le rôle de miroir de tensions européennes que joue l’Afrique. Toutefois les études africaines qui se constituent progressivement depuis le milieu du XIXe siècle font aussi largement appels à des acteurs africains : depuis les enseignants de langues africaines dans les diverses écoles coloniales jusqu’aux informateurs qui permettent l’élaboration des traductions de la Bible dans les différentes langues, les Africains ont transmis un savoir sur l’Afrique dont il était devenu urgent de préciser la nature. Ce savoir a pu modifier fortement le cadre européen lui-même, si l’on pense par exemple à l’incidence de la « plastique nègre » sur la genèse du cubisme. Il passe par des personnalités, des acteurs à recenser mais aussi par des supports médiatiques, que ce soit la presse, spécialisée ou non, les revues ou encore des maisons d’édition. Une histoire des principaux lieux éditoriaux servant au passage et à la constitution d’un savoir sur l’Afrique a été engagée. De façon générale il s’agit dans l’histoire de la constitution des savoirs sur l’Afrique de mettre en évidence les apports africains et la transformation qu’ils opèrent d’une auto-perception européenne.

 

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