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Dernière modification : 23 mars 2015

Du côté de chez Swann ou le cosmopolitisme d’un roman français

Antoine COMPAGNON – Respublica literaria
2013

  Sommaire  

 Bilan

Bilan du colloque organisé par Antoine Compagnon et Nathalie Mauriac Dyer les 13 et 14 juin 2013.

Combray, son église et ses champs, le « côté de Guermantes » et ses aristocrates, peuvent passer pour des modèles de la « francité » et de l’enracinement dans une tradition nationale. Les premiers critiques dénoncèrent pourtant l’« étrangeté » d’un livre qui ne s’inscrivait pas, selon eux, dans la tradition du roman français. Profondément nourri de littérature anglaise et russe, familier de la philosophie comme de la musique allemande, épris de peinture italienne et flamande, sensible au japonisme et aux Ballets russes, Proust pratique une culture cosmopolite qui est aussi celle d’une certaine Belle Époque avant le désastre. Il s’agissait ainsi d’explorer l’esthétique transnationale d’un grand roman européen.

Pour ce faire, ont été rassemblés un nombre important de spécialistes de l’œuvre de Proust et de l’entre-deux-siècles, venus du Japon, des États-Unis, d’Israël, de Suisse ou du Royaume-Uni. L’idée était précisément d’apporter un regard nouveau, interdisciplinaire et international sur Proust en sortant des approches traditionnellement proposées. (E. Hughes (Londres) : Nation et narration dans Du côté de chez Swann ; J. Desclaux (Paris) : Échos barrésiens dans « Combray » ; H. Sakamoto (Tokyo) : La « nostalgie de l’Orient » ; S. Basch (Paris) : 1913. Un Orient déjà passé de mode ? ; E. Rosen (Tel-Aviv) : Antisémitisme et air du temps dans un village de France ; Y. Murakami (Paris) : Proust et Drumont ; M. Samuels (New Haven) : Proust et le philosémitisme ; G. Philippe (Lausanne) : L’imaginaire des langues et la question française ; C. Leblanc (Paris) : Cosmopolitisme et modernité musicale : de l’Ars gallica aux « chapelles » ; K. Yoshikawa (Kyoto) : Proust et ses « villes d’art célèbres » ; A. Goetz (Paris) : Des musées aux cathédrales : un cosmopolitisme artistique ? ; Ph. Chardin (Tours) : Sécheresse française et sentimentalité européenne ; Françoise Leriche (Grenoble) : Le cosmopolitisme dans un fauteuil ; D. Alexandre (Paris) : 1913, année cosmopolitique ?)

Les deux journées de colloque ont rencontré un vif succès ; l’amphithéâtre Marguerite de Navarre, de 460 places, fut pratiquement complet tout au long de la première journée, quand la salle Dussane a accueilli bien plus d’auditeurs qu’elle ne pouvait le faire.

Devant le succès remporté par ce colloque auprès du public et au regard de la qualité des contributions et des échanges qui ont suivi, nous avons conclu un accord d’édition avec Honoré Champion, dans la collection « Bibliothèque proustienne », pour la publication des actes.

 

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