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Dernière modification : 7 décembre 2016

Wendy BENNETT

Université de Cambridge (Royaume-Uni)
Invitée du Lattice – mars et avril 2014

Wendy BENNETT - invité 2013/2014

Professeur de linguistique française à l’Université de Cambridge, le Pr. Wendy Bennett est invité par le labex TransferS en mars et avril 2014.

 

 

Traduction et émergence du français classique (1598-1659)

Ce projet vise à montrer comment les traductions successives d’un seul texte latin - la Vie d’Alexandre de Quinte-Curce - peuvent être utilisées pour tracer la standardisation du français à un moment crucial de son histoire et pour dater l’émergence des variantes morphosyntaxiques associées à l’usage classique (par ex. dans le domaine de la morphologie verbale, la coordination, l’ordre des mots, l’anaphore, etc.). Le texte de Quinte-Curce nous offre une opportunité rare de comparer cinq versions différentes par quatre auteurs différents publiées en succession assez rapide : Nicolas Séguier (1598), Nicolas de Soulfour (1629), Bernard Lesfargues (1639) et Claude Favre de Vaugelas, auteur à la fois des célèbres Remarques sur la langue françoise (1647) et de deux versions posthumes de notre texte (1653, 1659). Ce texte a eu un rayonnement particulier, probablement parce que l’aura d’Alexandre, le plus grand roi de l’antiquité, en faisait un thème de prédilection. La traduction de Vaugelas fut considérée très longtemps comme modèle de style. En effet, pendant toute la période la traduction était regardée comme une sorte de grammaire appliquée. C’est bien ainsi que l’Académie française en 1719-1720 entendait avant tout évaluer ce « bréviaire » de bien-dire que fut la troisième édition de 1659.

L’étude des traductions successives nous offre une chance supplémentaire, parce que les traducteurs représentent trois générations distinctes : la génération de Ronsard (Séguier), décrite par Vaugelas dans ses Remarques comme « les anciens Auteurs » ; la génération de Malherbe (Soulfour), qui représente les auteurs « demi-modernes » pour utiliser le terme employé par Alemand dans ses observations ; et « les Autheurs modernes » (Vaugelas). Chaque traducteur situe son ouvrage par rapport à l’usage linguistique des précédents et décrit le style qu’il veut adopter.

 

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