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Dernière modification : 17 octobre 2018

GU Yunshen

Université Fudan, Shanghai (Chine)
Invité de TransferS – novembre 2018

GU Yunshen, invité du labex TransferS, novembre 2018

En novembre 2018, le labex TransferS accueille GU Yunshen, du Département d’Histoire de l’Université Fudan, Shanghai.

 

Histoire globale

 

  • Jeudi 8 novembre 2018 – 17h-19h – ENS, salle 235B
  • L’état de l’histoire globale en Chine
  • Ces dernières années, les États-Unis et l’Europe ont été marqués par l’éclosion d’une nouvelle tendance dans les études historiques, celle de l’histoire globale, si bien que toute une série de travaux employant des concepts, points de vue et méthodes de l’histoire globale ont suscité de nombreuses réactions tant dans le champ académique qu’au sein de la sphère publique. L’histoire globale et les principes d’écritures qui la sous-tendent insistent sur une vision du monde compris comme une totalité étroitement imbriquée, envisagée comme une unité organique, et s’efforcent de dépasser les grilles d’analyse déjà éprouvées que sont les systèmes civilisationnels ou les nations. L’histoire globale met ainsi l’accent sur des dimensions nouvelles comme les échanges entre les civilisations, la diffusion des religions, les relations commerciales, les mutations environnementales ou encore la propagation des maladies, manifestant ainsi un autre sens historique.
    Le terme « histoire globale » a fait son apparition pour la première fois en chinois en 1987 au moment de la parution de la traduction de l’ouvrage de Geoffrey Barraclough, Main trends in History. Quand, entre la seconde moitié des années 1990 et le début des années 2000, le Congrès international des sciences historiques a intégré l’histoire globale dans la liste des sujets de discussion, le monde des études historiques chinois a entamé son « tournant global ». Celui-ci fut notamment marqué par l’apparition de débats autour du concept « d’histoire globale », la fondation d’instituts de recherche, la publication de revues scientifiques comme Global History Review et, enfin, la traduction de nombreux ouvrages étrangers majeurs. Les questions qui concentrèrent l’attention du monde académique furent les suivantes : les différences et les similitudes entre histoire globale et histoire mondiale, la vision globale de l’histoire, l’histoire globale et la mondialisation, l’influence de l’histoire globale, l’écriture d’une histoire mondiale au prisme de l’histoire globale ainsi que la critique et l’enseignement de l’histoire globale aux Etats-Unis.
    Nous nous proposons de considérer le développement et l’évolution de l’histoire globale en Chine aujourd’hui à partir de la pratique de l’histoire mondiale à l’Université Fudan de Shanghai.

 

  • Lundi 12 novembre 2018 – 17h-19h – ENS, salle 236
  • La Chine et la Seconde Guerre mondiale
  • La Seconde Guerre mondiale est progressivement passée du stade de conflit local à celui de guerre totale. La guerre de résistance anti-japonaise en Chine a débuté en 1931 avec l’Incident de Mukden, survenu le 18 septembre de cette année, et s’est achevée en 1945. C’est la Chine qui fut touchée le plus tôt par le militarisme fasciste. Le peuple chinois a résisté à l’envahisseur avec ardeur, sans jamais fléchir et au prix d’une lutte particulièrement sanglante, notamment durant les huit années meurtrières entre 1937, année marquée par l’incident du Pont Marco Polo, et jusqu’en 1945, lorsque le Japon présenta sa reddition au mois d’août. Le nombre de morts chinois s’est élevé à plus de 20 millions et on dénombre plus de 100 millions de réfugiés, contraints à l’errance.
    Quand la Seconde guerre mondiale éclate en septembre 1939, la Chine, devient le principal théâtre de la lutte antifasciste à l’Est. La guerre de résistance contre le Japon a permis de neutraliser les forces de l’armée impériale japonaise, réduisant à néant la stratégie de la « guerre éclaire » et l’obligeant à renoncer à son « offensive septentrionale » dirigée contre l’Union soviétique, tout en retardant le début de la guerre du Pacifique. La guerre de résistance contre le Japon a, en outre, apporté un renfort considérable aux troupes alliées engagées dans le Guerre du Pacifique, si bien que quand le Japon se rend en août 1945, les troupes chinoises avaient éliminé environ 400.000 ennemis japonais ; en outre, près d’un million d’entre eux étaient toujours immobilisés sur le champ de bataille et ne pouvaient toujours pas rentrer chez eux. La guerre de résistance contre le Japon a non seulement porté un coup à l’offensive japonaise, mais a en outre sérieusement mis à mal l’économie du pays, resté longtemps engagé dans la guerre, contribuant ainsi à l’effort mondial de la lutte anti-fasciste.
    La guerre de résistance contre le Japon constitue un tournant dans l’histoire chinoise depuis la période moderne, car elle a éveillé de manière inédite la conscience nationale chinoise et a ouvert la voie à l’indépendance et à la libération de la nation chinoise. La victoire contre le Japon a modifié le statut international de la Chine en abolissant l’ordre institué par les Traités inégaux et en jetant les bases de la renaissance de la nation chinoise.
    Ces dernières années ont été marquées par des polémiques portant sur les dénominations « les huit années de résistance » et « les quatorze années de résistance », qui continuent de nous inviter à approfondir notre réflexion sur cette période.

 


  • Conférences données en chinois en présence d’un traducteur

    Entrée libre dans la limite des places disponibles

    Jeudi 8 novembre 2018 – 17h00-19h00
    Salle 235B (2e étage, aile Ulm)

    Jeudi 12 novembre 2018 – 17h00-19h00
    Salle 236 (2e étage, aile Ulm)

    ENS, bâtiment Jaurès
    (29 rue d’Ulm)
    Entrée du public : 24 rue Lhomond, 75005


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